René Peyre est né le 29 janvier 1922 à
Saint-Sorlin en Valloire.
Ses parents, Jean et Marie-Louise furent
boulangers et exploitants agricoles.
Sa jeunesse comme celle de toute une
génération fut marquée par la guerre. Il refusa le STO et suivit son père Jean
dans la résistance au sein du réseau Drouot Lhermine
A la Libération il entra dans
l’administration des postes et télécommunications. Il y effectua toute sa
carrière professionnelle. Il devint Directeur Départemental, et fut chargé de
mission dans les cabinets ministériels de Jacques Marette et Yves Guéna. Il fut
membre du Conseil Economique et Social de 1984 à 1986.
Sa grande passion fut celle de la défense
des droits moraux et matériels des anciens combattants
Il a dirigé l’Union Française des Associations de Combattants et de
Victimes de Guerre (UFAC) d’Octobre 1979 à Octobre 1995 et l’Association Nationale des PTT Anciens Combattants et
Victimes de Guerre (P.T.T A.C.V. G) de 1972 à 2009.
Dans le cadre de ces activités il a fondé
plusieurs journaux dont UFAC Informations en 1981, et Notre Voix en 1969. Il a
cofondé avec MM Théus et Colas des Franc Le fonctionnaire Ancien Combattant.
A la suite du traité de l'Élysée signé en
1963 par le Président Charles de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer, il
organisa à partir de 1964 des rencontres de jeunes français et allemands.
Il laisse d’innombrables éditoriaux et articles, inspirés par ses maitres Albert Camus et René Cassin. La nécessité de consolider la construction européenne, la défense de la paix, l’avènement d’un humanisme universel furent ses idéaux.
Il éprouvait une grande admiration pour
son cousin Marcel Achard, académicien, auteur de pièces de théâtre à succès et
dialoguiste des films de Max Ophuls.
Les anciens combattants perdent une voix irremplaçable.
Sa famille pleure un géant.
Je voudrais terminer par une anecdote
personnelle :
Notre père aimait ressortir une réplique
culte de cinéma dont il avait fait sa devise. Dans un très vieux film de 1943,
Marie-Martine, le jeune Bernard Blier gravit un escalier en compagnie de son
oncle joué par Saturnin Fabre. La maison n’a pas d’électricité et les deux
hommes progressent à la lueur des bougies. De temps à autre Saturnin Fabre se retourne
vers son neveu et lui dit : « Garde ta bougie droite ! »
C’est ce que je vais essayer de faire
Papa. Donne-moi un peu de ta force pour poursuivre la route.
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