Dans une interview, il déclarait n’avoir jamais utilisé une machine à écrire, ni un ordinateur. Il préférait écrire à la main. Comme mon père. Né à Albon dans la Drôme, il était entré aux Allobroges puis au Dauphiné Libéré. Parallèlement, il fut le correspondant local de journaux nationaux, Le Figaro et Le Monde avant de devenir Directeur du Dauphiné Libéré pour la région Drôme Ardèche. Il a noué d’innombrables amitiés comme celle de mon ascendant ou de Philippe Jaccottet :
« Puis vient enfin ce qui pourrait vaincre notre
détresse, l'air plus léger que l'air et sur les cimes la lumière,
peut-être les propos d'un homme évoquant sa
jeunesse, entendus quand la nuit s'approche et qu'un vain
bruit de guerre pour la dixième fois vient déranger l'exhalaison des
champs. »
Fixé dans la ville de Valence qu’il aimait parcourir, il a publié plusieurs ouvrages et regroupé dernièrement soixante-dix de ses articles dans le recueil Nonchalances. L'auditorium
de la nouvelle médiathèque Maubourg porte désormais son nom.
Il disait : « les gens que j’ai aimés me
restent fidèles, longtemps après. Nous nous écrivons, nous téléphonons aussi.
Ils sont rassemblés dans un petit carnet, bien usé. L’amitié est essentielle.
Comme l’amour. »
Je dois à ce petit carnet ainsi qu’à son amour de la poésie deux
articles bienveillants dans le Dauphiné Libéré sur deux de mes recueils de
poèmes, l’un en 1979, l’autre en 2016.
Soyez béni M Vallier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire